« Cette série photographique amène à penser la photographie comme un outil cartographique. On y découvre des plans d'îles qui sont aujourd'hui disparues : les titres sont en réalité des coordonnées géographiques.
L'artiste modélise des paysages-mirages au moyen de pigments bleus et réalise un protocole de prise de vue en deux étapes. Il fixe ces îles juste avant leur réelle disparition.
Le médium photographique et les matériaux choisis prolongent l'évocation d'un caractère fragile et éphémère face à l'épreuve du temps. Le pigment se pose et se souffle ; à l'image d'un épais limon aquatique qui ne peut faire machine arrière.
À l’heure des problématiques liées à la sauvegarde de l’environnement, cette proposition met en garde notre perception de la nature et nous invite à adopter une démarche préventive à sa destruction. L'œuvre est ici la trace d’un impossible retour en arrière. »